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FlashPress - Infocatho
du 25 au 31 décembre 2009 (semaine 52)
 

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2009-12-31 - En Afrique
NOUS AVONS ÉTÉ ÉLEVÉ AU-DESSUS DU QUOTIDIEN


Au milieu des divergences que connaît l'Église pour un retour à la tradition liturgique, en évitant toute innovation qui pourrait en dénaturer le sens et la richesse, le point de vue de Benoît XVI n'est pas à négliger.

Dans ses voeux aux cardinaux, le 22 décembre, le Pape leur a rappelé les étapes de ses voyages et pour ce qui est des liturgies, il évoque ainsi ces fêtes de la Foi au Cameroun et en Angola.

" J’ai été ému par la grande cordialité avec laquelle a été accueilli le successeur de Pierre, le "Vicarius Christi". La joie chaleureuse et l’affection cordiale qui m’ont été manifestées tout au long de mon chemin n’étaient pas simplement destinées à un quelconque hôte fortuit. Rencontrer le pape rendait concrète l’Eglise universelle, la communauté qui englobe le monde et qui est réunie par Dieu à travers le Christ. [...]

" C’est bien Lui qui est parmi nous, nous l’avons perçu à travers le ministère du successeur de Pierre. Nous étions ainsi élevés au-dessus du simple quotidien. Le ciel était ouvert, c’est ce qui fait d’un jour une fête. Et c’est en même temps quelque chose de durable. Il reste vrai, même dans la vie quotidienne, que le ciel n’est plus fermé ; que Dieu est proche ; que, dans le Christ nous nous appartenons tous les uns aux autres.

" Le souvenir des célébrations liturgiques s’est gravé dans ma mémoire de façon particulièrement profonde. Les célébrations de la Sainte Eucharistie étaient de vraies fêtes de la foi.

" Je voudrais mentionner deux éléments qui me semblent particulièrement importants. Il y avait tout d’abord une grande joie partagée, qui s’exprimait aussi par le corps, mais de façon disciplinée et orientée par la présence du Dieu vivant. Cela indique déjà le second élément : le sens de la sacralité, du mystère présent du Dieu vivant imprégnait, pour ainsi dire, chaque geste. Le Seigneur est présent, le Créateur, Celui à qui tout appartient, de qui nous provenons et vers qui nous allons.

" J’ai spontanément repensé aux paroles de saint Cyprien dans son commentaire du Notre Père : "Rappelons-nous que nous sommes sous le regard que Dieu porte sur nous. Nous devons plaire aux yeux de Dieu, à la fois par l’attitude de notre corps et par l’usage de notre voix" ("De dominica oratione" 4 CSEL III 1 p. 269). Oui, il y avait cette conscience d’être en présence de Dieu. Il n’en résulte ni peur ni inhibition, pas même une obéissance extérieure aux rubriques, et cela n’amène pas non plus à se mettre en évidence les uns par rapport aux autres ou à crier de façon indisciplinée.

" Il y avait plutôt ce que les Pères appelaient "sobria ebrietas" : le fait d’être pleins d’une joie qui en tout cas reste sobre et ordonnée, qui unit les gens de l’intérieur, en les conduisant à la louange communautaire de Dieu, louange qui suscite en même temps l’amour du prochain, la responsabilité réciproque. " (source : VIS)


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